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Pour le mémoire du DEC, un conseil : “être prêt et ultra prêt” !

Le mémoire d’expertise comptable a été rédigé et le candidat est inscrit aux épreuves du diplôme d’expertise comptable. C’est maintenant le moment de la soutenance qu’il faut bien préparer.

Un candidat bien préparé aura souvent beaucoup plus de facilités à répondre aux questions des examinateurs et à justifier l’apport de son mémoire à la profession.

cyrilCyril Degrilart, Coach mémoire DEC à l’ENOES et auteur des livres « Réussir son diplôme d’expertise comptable » paru aux éditions Studyrama et « Le mémoire du diplôme d’expertise comptable » aux éditions Gualino répond à nos questions.

La soutenance du mémoire de DEC fait souvent peur aux candidats. Comment se préparer au mieux pour que la soutenance se passe dans de bonnes conditions ? Quelles différences dans la préparation d’une première, seconde ou troisième soutenance ?

La soutenance orale se prépare en travaillant avec d’autres personnes. Il y a un vrai intérêt à ne pas rester seul dans son coin, à être encadré et entouré de personnes qui se trouvent dans la même situation.

Une première solution consiste à assister aux réunions d’informations de l’ANECS et séances dédiées aux mémorialistes. Elles permettent, tout comme les formations de l’ENOES, de bénéficier d’un retour d’expérience des autres candidats.

Les candidats se retrouvent alors entre eux et peuvent partager leur expérience. Certains candidats passent l’épreuve de soutenance pour la première fois, d’autres préparent leur seconde ou troisième passage. Tous sont la preuve que dans une soutenance de mémoire, il n’y a pas de place pour l’improvisation.

Les seconde et troisième soutenances sont toujours différentes. Le candidat au DEC a déjà vécu une première soutenance et cette expérience doit lui servir. Loin d’être un échec, elle doit lui permettre de progresser, évoluer, apprendre de ses erreurs, aller de l’avant.

L’objectif est d’avoir toutes les chances de son côté pour y arriver et la dimension psychologique est très importante pour faire mieux, de manière différente.

Là encore, un coach et les confrères peuvent aider à se remettre en selle très rapidement, donner les bons messages, traduire les commentaires du jury.

Le mémoire est peut être mal structuré ou mal adapté à l’épreuve du DEC. Il ne faut surtout pas mal le prendre. Rédiger un mémoire n’est inné pour personne ! Tous les candidats passent par cette phase d’apprentissage.

Et si le candidat passe devant le président du jury lors de sa troisième soutenance, c’est uniquement parce que les textes le prévoient. L’objectif des examinateurs est simplement d’aider le candidat à produire un mémoire de qualité.

La soutenance du mémoire de DEC commence par une présentation du mémoire en quelques minutes à l’oral. Que doit obligatoirement contenir cette présentation ? Comment doit-elle être structurée ?

La soutenance du mémoire est généralement organisée en deux parties. La première partie est relativement formelle et permet au candidat de se présenter et de présenter son mémoire. La seconde partie est rythmée par les questions des examinateurs.

Parce que la soutenance est une épreuve qui se prépare, mon conseil est simple : « être prêt et ultra prêt », tel un sprinter de haut niveau avant sa course olympique !

Il n’est pas question de faire ici de la lecture d’un texte que l’on aurait préparé. Tout doit être dit de manière naturelle ou avec le plus de naturel possible. La soutenance ne s’improvise pas, elle doit être hiérarchisée.

Concernant le contenu de la soutenance, il y a deux éléments importants à bien distinguer. Le premier de ces éléments est la présentation du candidat et du sujet et des raisons du choix de ce sujet. Cette partie prend environ un quart des dix minutes de présentation.

Le second élément est la présentation des apports du mémoire, à la fois techniques, pratiques et opérationnels.

Le candidat doit démontrer l’intérêt de son sujet ou l’apport du mémoire à la profession. Comment doit-il procéder ?

Montrer l’apport de son mémoire obéit à une méthodologie très précise. Il faut montrer aussi comment la déontologie de la profession d’expert-comptable apporte une valeur ajoutée dans le type de mission présentée dans le cadre du mémoire.

Cela s’explique par certaines particularités des professions réglementées qui ont des normes et une déontologie. Le candidat doit être conscient des avantages à retirer de l’appartenance à cette profession.

Le sujet du mémoire doit aussi prendre cette dimension en compte. Quel est l’apport de la déontologie dans la question présentée dans le mémoire ?

La réponse à cette question fait partie de la présentation du mémoire le jour de la soutenance.

Comment réagir lorsque la soutenance ne se passe pas bien ?

La réponse à cette question est généralement très subjective et varie considérablement d’un candidat à l’autre. On parle ici du ressenti d’un candidat à l’oral, ressenti qui ne correspond que rarement à ce qui dit ou ressent le jury. Chacun le vivra forcément différemment.

Simplement, il ne faut pas oublier que le jury est d’abord là pour tester les aptitudes du candidat à devenir expert-comptable et donc un confrère. C’est un confrère qui doit avoir réellement écrit son mémoire.

Lorsque le candidat à l’impression que cela se passe mal, il n’y a qu’une seule certitude. Le jury, lors de la soutenance, va appuyer sur beaucoup de points. Parmi ces points que soulève le jury, certains passent mieux que d’autres.

Il faut se contenter de répondre aux questions et ne pas perdre ses moyens.

Avec un mémoire de qualité et un oral bien préparé, il n’y a aucune raison que la soutenance se passe mal. Tous les experts-comptables diplômés sont passés par cette soutenance et ont réussi ! Le jeu en vaut la chandelle.

Le mémoire a été rédigé rapidement quelques semaines avant la date d’envoi et présente quelques erreurs matérielles. Comment rattraper ces erreurs ? Faut-il préparer un errata ? Se tenir au courant de l’actualité ?

Je déconseille très fortement ce type de marathon. Si le mémoire n’est pas prêt, il vaut mieux le présenter quelques mois plus tard.

Rédiger son mémoire “à l’arrache” n’est jamais une bonne idée. Le mémoire permet de tirer un trait sur une période de sa carrière pour ouvrir une autre période. Ceux qui le font au dernier moment vont généralement droit dans le mur parce qu’il ne faut jamais rendre un travail bâclé.

Si malgré tout le travail accompli cela arrive et qu’il y a des erreurs dans le mémoire, la meilleure attitude est d’admettre ses erreurs. Les erreurs sont normales. On passe des heures dans la documentation, à rechercher des informations, parfois à jour, parfois changeantes en fonction de l’actualité.

Il y aura forcément des aberrations et des points qui seront mal traités. C’est humain.Il faut les assumer et se préparer à l’avance aux questions que pourrait poser le jury sur ces points.

Enfin, il faut se tenir au courant de l’actualité de son sujet, depuis le jour du choix du sujet à la date de la soutenance. Le jury saura immédiatement si le sujet plaît au candidat ou non.

Comment réagir après un échec à la soutenance du mémoire ?

En cas d’échec à la soutenance du mémoire, il faut, là encore, savoir s’entourer, recontacter son coach et surtout, remonter en selle très rapidement. Un échec est seulement psychologique. Le fait de s’accrocher permettra d’être diplômé au cours d’une session suivante.

C’est ensuite au candidat de choisir s’il souhaite conserver ou non son jury initial. Le coach sera aussi là pour apporter son conseil sur ce point.

Que propose l’ENOES pour la préparation des candidats à la soutenance ?

L’ENOES propose un coaching global sur le choix du sujet, la préparation de la notice, le fond et la forme de la rédaction et de la soutenance orale.

La force de l’ENOES, c’est de proposer des travaux en petits groupes de 4 ou 5 personnes. Ces travaux sont un vrai brainstorming, à la fois sur le sujet et l’expérience en cabinet. Il s’agit de récolter des avis et conseils d’autres mémorialistes.

Les professionnels qui animent les séances poussent les candidats dans leurs derniers retranchements. C’est une énorme émulation, bénéfique pour le candidat grâce au partage et à la confraternité.

Les candidats qui le souhaitent pourront ensuite se tourner vers un coaching individualisé pour toutes les étapes qui vont du choix du sujet à la préparation de la soutenance.

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