Brochures S'inscrire Nous contacter

L’importance de l’éloquence pour réussir une soutenance de mémoire

Cyril Degrilart

Ce n’est un secret pour personne : être à l’aise à l’oral permet souvent de mieux réussir ses soutenances de mémoire et de rapport de stage.

Alors que pour certains candidats au DEC cette éloquence est naturelle, pour d’autres, plus timides, il s’agit encore de compétences à acquérir.

C’est pour cette raison que l’ENOES propose un certain nombre de manifestations autour de l’apprentissage de l’éloquence, en complément d’une sensibilisation dans le cadre de la préparation à la soutenance du mémoire de DEC.

Témoignage de Cyril Degrilart

Témoignage de Cyril Degrilart, expert-comptable et enseignant à l’ENOES.

Cyril Degrilart

 

L’éloquence est l’art, le talent de bien parler, de persuader et de convaincre par la parole. Pourquoi est-ce important pour les candidats au diplôme d’expertise comptable, ou DEC ?

L’art de parler est important sur l’UE3 qui est l’épreuve de soutenance du mémoire. Cette épreuve est à la fois du marketing, pour vendre son mémoire du DEC et une épreuve au cours de laquelle il faut convaincre un jury qui est neutre par rapport au sujet.

L’objectif à la fois marketing et de conviction passe par une prise de parole qui est l’oral du DEC. 

C’est important parce que cet oral du DEC prend deux formes qui sont le pitch de 10 minutes et les questions-réponses. Ce sont deux formes d’art oratoire. 

En ce sens, l’oral de DEC n’est pas du tout scolaire et s’apparente à un exercice qui doit consister à convaincre.

Comment un futur expert-comptable peut apprendre à parler en public pour réussir sa soutenance ?

Le premier conseil que l’on peut donner aux candidats est de faire en sorte d’éliminer l’improvisation le jour de l’oral. 

Tout doit être préparé, depuis les dix minutes de présentation jusqu’aux questions du jury. Il s’agit de se préparer au maximum aux questions qui pourront être posées.

Plus l’oral sera préparé, meilleure sera la présentation.

Ce n’est pas le jour de l’oral que l’on peut trouver les réponses aux questions. Le candidat doit préparer toutes les réponses possibles pour pouvoir les ressortir au moment des questions.

Il s’agit plus ou moins d’ouvrir ses tiroirs et d’en ressortir les réponses préparées en les adaptant aux questions posées. Le candidat doit faire ce travail même s’il n’a pas les questions au départ.

C’est par cet aspect que l’exercice s’apparente à une interview réalisée par un journaliste.

En règle générale, les journalistes viennent avec leurs questions et les hommes politiques viennent avec leurs réponses. Le jeu consiste alors à faire correspondre les informations. 

Dans ce contexte, la question posée importe peu, la réponse sera celle qui a été préparée et adaptée à la question. C’est la même chose pour une préparation à la soutenance du DEC.

Comment le candidat au DEC peut-il acquérir cette compétence comportementale ?

Le candidat timide ou pas à l’aise pour discuter, échanger, prendre la parole devant un public qu’il ne connaît pas dispose de plusieurs solutions pour se préparer.

Dès qu’il en a la possibilité, il devrait faire quelques séances de prises de parole en public. 

Au sein du cabinet, il peut être possible de se porter volontaire pour animer réunions et formations (parfois pour les clients) ou prendre la parole dans des associations. 

Beaucoup de plateformes proposent des formations gratuites ou quasi gratuites à la prise de parole telles que LinkedIn formation, EDX, Fun Mooc. 

Enfin, la dernière étape pourrait consister à faire appel aux cours de théâtre ou aux entraînements à l’improvisation.

 

Quel est l’intérêt de cette compétence pour le futur expert-comptable ?

Le premier effet bénéfique est ici de vaincre sa timidité. Cela crée un avantage pour mieux s’exprimer, mieux exprimer ses connaissances et compétences et mieux argumenter que ce soit en interne pour une meilleure progression ou en externe avec le client.

L’objectif est d’être beaucoup plus percutant et persuasif et de se libérer de cet effet de mauvais stress que peut causer la prise de parole.

Avoir une meilleure éloquence permet aussi de créer plus d’opportunités avec des contacts, des prospects, des clients etc. 

En conclusion, quand on développe les compétences de prise de parole, on est à la fois plus fort physiquement puisqu’on a une meilleure assise mais aussi psychologiquement puisqu’on gagne en assurance de soi.

Quels sont les projets sur l’éloquence au sein de l’ENOES ?

Un élément central de la formation pour le DEC à l’ENOES est la préparation à l’oral. Pour se préparer, il faut à la fois connaître le contenu de ce qui doit être dit à l’oral mais aussi avoir l’état d’esprit nécessaire au passage du DEC.

Il y a donc à la fois le côté compétences techniques et le côté soft skills dans nos formations.

Dans le cadre des trophées MARCOM STUDENT, il y a une partie sur l’éloquence des candidats. Des formations sont proposées à l’ENOES pour développer l’éloquence des candidats aux trophées et leur permettre d’être plus percutants en public.

En mars 2020 devait avoir lieu la soirée World Speech Day 2020, une soirée dédiée à la prise de parole sur le thème de la transformation. Destinée aux étudiants, elle était organisée par un enseignant de l’ENOES, Monsieur David MARTIN.

L’ENOES est aussi partenaire du Concours EPE que je coorganise avec Didier Plane. C’est le concours d’éloquence pour la profession comptable. Il s’adresse à la fois aux experts-comptables et aux étudiants et experts-comptables stagiaires.

Ce concours était prévu en mai 2020, mais a dû être reporté.